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Premier bilan d’étape : Terra 56, semaine 2

Point protocole : Pour continuer la nouvelle, envoyez-nous votre suite à l’adresse explornova.uni@gmail.com (c’est le plus simple) ou directement en commentaire sous les posts.

Maintenant que la nouvelle prend de l’ampleur, précisez-nous quelle version vous continuez !

graphonaute sf science fiction espace astronomie terre nouvelles utopiales

PENSER À METTRE À JOUR LES LIENS UNE FOIS L’ARCHITECTURE DU NOUVEAU SITE STABILISÉ

Bonjour à tous !

Notre planète existe depuis maintenant deux semaines, elle prend des visages de plus en plus divers, merci à tous nos exo-écrivains !

Cette semaine, on découvre que notre planète a des marées, et une étrange faune et flore extraterrestres, sous la plume d‘Hélène Néra. C’est la Version Turquoise, que vous pouvez lire, et pourquoi pas poursuivre, ici.

Noémie Buffet offre une première suite à la Version Rouge, et nous propose de remonter le ruisseau jusqu’à d’inquiétants marécages… Vous pouvez à votre tour reprendre la route ici.

Yahiko ( l’auteur de la première Version Rouge) la poursuit lui-même, se demande à quel point Terra 56 ressemble à la Terre, et s’intéresse à nos montagnes, ici.

La Version Bleue continue aussi, avec un texte d’O’Scaryne, et la tension monte entre nos explorateurs. Leurs différents vont-ils mettre l’expédition en péril ? Vous pouvez donner votre avis ici

Par ailleurs, cette semaine, nous allons évoquer sur ce blog les relations entre la Terre et son étoile. Quelqu’un, parmi nos auteurs, a-t-il envie de s’intéresser de plus près à l’étoile grenat qui éclaire Terra 56 ? Notre magasin d’idées est ouvert juste ici.

Vous pourrez trouver de l’inspiration dans de futurs posts des chercheurs. 

Enfin d’autres auteurs repartent du début de la nouvelle :

Céline Blervaque nous livre ainsi la version la plus mystique à ce jour de Terra 56 :

Léa s’écria :

— Elle a disparu, l’eau vient de disparaître !

Elle regarda Olsan, ahurie. L’univers entier s’était figé autour d’eux. Léa jeta un coup d’oeil à sa montre. Le temps ne s’écoulait plus, lui non plus. Que se passait-il ?

Une peur panique, irraisonnée, saisit soudain l’équipage, colonisant chacune de leurs pensées, chacun de leurs gestes. Seule Hateya gardait son calme. L’eau était toujours présente, quelque part, le temps aussi, elle le sentait.

Olsan pensa à un mirage. Comment de l’eau pouvait disparaitre ?  Devenaient-ils fous ? Un gaz encore inconnu s’infiltrait-il dans leurs scaphandres ? Hateya, elle, songea qu’il n’y avait pas toujours d’explications rationnelles ou de données scientifiques à mettre en avant. Puis … elle pensa silencieusement que l’eau avait disparu, exactement comme eux, disparaitraient un jour, qu’il n’y avait rien de surprenant là-dedans, mais elle n’osa pas le dire.

Entourée de scientifiques, elle avait peur qu’on la prenne pour une folle, ce qui aurait donné raison à Olsan et son gaz infiltré.

Plus loin, les volutes de poussières se dissipèrent, laissant voir des empreintes sur le sol, semblables à des gouttes d’eau. Les cœurs des astronautes battaient la chamade, des perles de sueur se frayaient un chemin le long de leurs tempes. Mais pour Hateya, c’était différent.

Son intuition s’émancipait, les hypothèses fusaient sous son crâne. Ici, l’eau est, soit bien plus vivante que sur la première terre. Soit, c’est le temps, qui lui, est  accéléré…

Puis, elle compris, en regardant la chaîne de montagne, qu’elle … n’en était pas une, qu’ici les définitions n’étaient pas les même. Dans sa tête, le langage changea, se régénéra. Elle revit sa grand-mère et se souvint de cette phrase « ma chère petite fille, ici et là, sur cette terre comme ailleurs, tout ce qui est matière vit et tout ce qui ne l’est pas, aussi. Tout peut avoir un cœur si tu lui en donnes un. »

L’hypothèse suivante concernait donc la définition de l’homme sur cette terre. Il fallait partir de là. Prendre davantage de distance pour comprendre. Comment l’équipage pouvait-il être perçu par toute autre forme de vie, ici, dans ce monde si loin de leur repère ? Car Hateya pressentait qu’une vie étrangère les attendait, tout près. Comment, alors, tisser le premier contact ?

Jonathan Canestro rend leur âme d’enfant à nos explorateurs – certains d’entre eux, du moins, sur une Terra 56 emplie de mystères :

Oslan se précipita pour relever sa sœur qui venait de glisser. La roche turquoise s’était désagrégée sous son pied droit qui s’était alors enfoncé dans le ruisseau. Léa, d’un geste réflexe, essuya ses gants tachés de boue sur le bas de sa combinaison.

Hateya s’approcha à son tour de Léa. Après s’être assuré qu’elle ne souffrait pas de sa chute, elle entreprit de contrôler l’étanchéité de la combinaison de la biologiste. Par chance, celle-ci ne semblait pas avoir subit de dommage.  Les constantes affichées sur son poignet étaient tout à fait normales.

Pour plus de sécurité, Hateya demanda à Léa de bouger la jambe pour vérifier le fonctionnement de l’exosquelette. Pendant ce temps, Oslan se pencha pour examiner. les salissures qui souillaient le blanc de la combinaison. La tête légèrement inclinée,  il réfléchit un cours instant puis tendit lentement sa main et frotta son doigt ganté sur la cuisse de Léa, à l’endroit même ou elle s’était essuyée.

Le frottement fit apparaître une mousse semblable à celle du savon blanc qu’ils utilisaient à bord du vaisseau, à la différence près que celle-ci était turquoise.

Hateya ne put s’empêcher de remarquer le sourire espiègle que Léa adressa à son frère.

Léa se dirigea vers le ruisseau puis s’accroupit en prenant soin de ne pas riper de nouveau. Elle plongea ses gants dans l’eau puis frictionna ses mains l’une contre l’autre produisant à nouveau de la mousse en plus grande quantité. Elle disposa ses pouces et ses index en opposition afin de former une membrane circulaire, composée de cette étrange mousse. D’un geste souple, elle matérialisa une magnifique bulle translucide aux reflets turquoises.

Tous observèrent un instant ce prisme s’élever lentement sous l’action du vent. Il diffracta un instant la lumière de  l’étoile grenat de Terra 56, offrant un incroyable arc-en-ciel aux explorateurs.

L’index d’Adrien fendit l’air et mit un terme à cet instant féerique. La bulle de désagrégea en millier de fines gouttelettes. Fier de son action, il brisa également le silence qui s’était instauré.

— C’est bien beau tout ça mais faudrait peut être penser à poursuivre la mission, on est pas payé à faire des bulles!

Adrien était un personnage bourru, son humour décalé et parfois cinglant n’était pas toujours apprécié. C’était un homme efficace qui ne se laissait jamais distraire mais derrière cette froideur se dissimulé un grand cœur et une loyauté exemplaire.

— Tu ne peux pas t’empêcher de détruire ce que tu touches,  bougre d’idiot, s’exclama  Corey, en lui claquant amicalement sa main sur l’épaule.

— Création et Destruction… Tout comme Plaisir et Tristesse, Jour et Nuit, Vie et Mort… Ils nous habitent alternativement –  Hateya marqua une courte pause puis repris à l’attention de Corey – Considère-les comme les deux rives d’un fleuve qui coule dans le même sens.

Ses paroles plongèrent le groupe dans un silence méditatif, qui permit  à tous les explorateurs de prendre conscience de l’ensemble des événements qui venaient de se dérouler.

Seule Hateya détenait cette science secrète des mots qui avait le pouvoir d’altérer le cours des événements. De nouveau au centre de l’attention, comme l’exigeait sa position de capitaine, elle lança ses instructions.

— Oslan,  prélèves un échantillon de cette roche turquoise, et un de cette eau.

Elle avait compris dès l’apparition de la bulle que les jumeaux avaient découvert une forme de saponine, qui s’était libéré de la roche après la chute de Léa. Sur Terre, c’était une substance  amphiphiles produite par certain végétaux ou animaux. Il s’agissait d’une découverte extraordinaire, peut être une preuve que la vie avait existé sur Terra 56. Hateya préféra ne pas s’extasier, et rester prudente quand à ses hypothèses. Elle poursuivit ses directives:

— Adrien, déploie les sas de décontamination à l’arrière des Rovers, et aide Léa à nettoyer sa combinaison.  Je ne veux pas prendre le risque de contaminer l’habitacle.

Elle se tourna ensuite vers le mécanicien à la crinière verte :

— Corey, je te charge de transmettre un premier bilan de l’expédition à la station, confirmes la présence d’eau mais ne t’attardes pas sur les premiers échantillons. Dis-leur simplement que nous débutons les analysent.

Sans perdre un instant, l’équipage s’affaira aux missions données par la capitaine. Pendant ce temps, Hateya observait les volutes de poussières. A plusieurs reprises, elle crut apercevoir de grandes formes sombres et longilignes, percer les nuages de poussières. S’agissait-il d’une illusion d’optique ? Elle voulait en avoir le cœur net. Il ne lui fallu pas longtemps pour prendre sa décision. La prochaine étape de l’expédition les amènerait derrière le rideau de poussière…

À CONTINUER…

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